Planète en vers

Au jardin

La mésange ce matin

S’est posée, fatiguée.

Hôte de mon jardin

Sur la branche du figuier.

Elle a faim d’insectes,

Mais elle n’en peut trouver ;

Elle reste circonspecte

Et ne sait où chercher.

Et que dire du bouvreuil 

Dont les oisillons piaillent ?

Il sait bien ce qu’ils veulent,

La faim qui les tenaille.

Jadis, son aïeul 

Pour lui allait chasser,

En haut du grand tilleul,

Des insectes en nuées.

Que dire du roitelet ?

Que dire du rouge-gorge ?

De ce chardonneret

Posé sur un brin d’orge ?

Ils se font rares, voyez !

Ils peinent à se nourrir !

Le jardin tout entier

Semble s’évanouir !

Ici ne croyez pas en la fatalité,

Et puis pardonnez-moi pour ce constat macabre.

Mais tous ces animaux meurent d’être empoisonnés,

Par ce qu’un puceron s’est posé sur un arbre.

Par ce qu’une cicadelle (cigale miniature)

N’a pas droit de citée sur votre territoire.

Pas plus que cochenille à coque molle ou dure,

Lorsque vous épandez « la mort » en vos brouillards !

(Quand tu promèneras ton regard despotique

Demain, après-demain dans la douceur auguste,

Sur ces terres où ta loi ne connait de limites

Pense un peu qu’un seigneur n’est bon que s’il est juste)

Alexis  Fontana

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L’image du mois

© RTS

Le récif corallien australien connaît actuellement un épisode de blanchissement encore plus étendu que les précédents.
 « Le problème avec l’épisode actuel, c’est son étendue. Il semble toucher l’ensemble de la Grande Barrière, y compris la partie sud qui a moins souvent été affectée et où les récifs, en relativement bonne condition, abritent une forte proportion d’espèces endémiques », explique Andrew Baird, chercheur en écologie marine à l’université James Cook.

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Catastrophes climatiques. L’Asie, région la plus touchée en 2023

 
Ici, aux Philippines, après le passage du typhon Doksuri qui s’est abattu sur le bassin occidental de l’océan Pacifique et sur une partie de la Chine (juillet 2023), le bilan a été très lourd : 137 morts, 46 disparus… Des dégâts estimés à plus de 28 milliards de dollars.  
© https://www.eeas.europa.eu/ – Care Philippines

Se méfier des apparences, surtout en matière de météo. La vague de « froid », par exemple, qui frappe une partie de la France ne doit pas cacher ce qui se passe globalement, à savoir que « la tendance au réchauffement à long terme s’accentue » comme vient  de le rappeler l’Organisation météorologique mondiale (OMM), organisme dépendant des Nations Unies et spécialiste des mesures météo (standardisation, échanges, études, veille…). Une aggravation continue qui se traduit par de nombreuses de nombreuses catastrophes en lien direct. Et dans ce contexte mondial inquiétant, l’Asie est restée en 2023, selon une communication de l’OMM, « la région du monde la plus touchée par les catastrophes liées au temps, au climat et à l’eau ». De ce trio de l’apocalypse, c’est le risque lié à l’eau qui constitue « la principale menace », bien que les épisodes de chaleurs extrêmes soient de plus en plus intenses. 

Un changement climatique aux effets directs. Concernant l’eau, en Asie, au seul titre de l’année 2023, quelque 79 catastrophes ont été recensées, associées à des aléas hydrométéorologiques. Pour information, l’hydrométéorologie est la science étudiant les phénomènes météorologiques associés au cycle de l’eau. Plus de 80 % de ces catastrophes étaient liées à des inondations et à des tempêtes, causant plus de 2 000 morts et touchant directement 9 millions de personnes. Le changement climatique a exacerbé la fréquence et l’intensité de ces phénomènes (« déluge de conditions extrêmes, allant de périodes de sécheresse et de vagues de chaleur à des inondations et des tempêtes »), explique en substance Celeste Saulo, la Secrétaire générale de l’OMM. En 2024, les épisodes extrêmes continuent, par exemple en termes de chaleur, ainsi que vient de nous le montrer l’actualité de ces derniers jours : la Thaïlande, notamment, vient pour la première fois de son histoire, d’enregistrer, à la mi-avril, des températures de plus de 45 ° C, tandis qu’elles ont atteint 44 ° C en Birmanie, 43 ° C au Bangladesh, 42,2° C au Turkménistan… De tristes records, bien loin – évidemment – des moyennes annuelles dont on peut se faire une idée via un tableau édité à partir des données du Climate Research Unit

Des glaciers en constante diminution. L’eau, présente sur la Terre sous toutes ses formes, est au carrefour d’enjeux cruciaux, et pas seulement les glaciers. La cryosphère dans son ensemble, c’est-à-dire les masses de glace, de neige et de sols gelés (le pergélisol), est en effet très négativement, impactée. L’OMM souligne que la plupart des glaciers des hautes montagnes de l’Asie ont reculé, et ce, à un rythme accéléré ces dernières décennies. En 2023, 20 d’entre eux sur 22 observés, ont continué à perdre de la masse. Entre autres conséquences possibles de la fonte des glaciers, leur disparition pourrait « considérablement augmenter la pression sur la disponibilité de l’eau pour des millions de personnes », expliquait, il y a peu, un expert sur le site Natura sciences. Ils contribuent déjà, toujours selon lui, à environ 20% de la hausse du niveau marin.

Des océans qui se réchauffent. Ils connaissent également des phénomènes très inquiétants. Dans le Pacifique Nord-Ouest, les anomalies de température de surface de la mer moyennées par zone pour 2023 ont été les plus élevées jamais enregistrées. Par ailleurs, dans des lieux aussi divers que la mer d’Arabie (entre la péninsule Arabique, le sous-continent indien…), le sud de la mer de Barents (Russie, Norvège…) les températures de surface augmentent plus de trois fois plus vite que la température de surface moyenne mondiale. Parmi les risques liés à ces situations, figure le mécanisme de rétroaction par lequel la perte de glace de mer renforce le réchauffement des océans, les surfaces maritimes, plus sombres, absorbant davantage d’énergie solaire que les glaces de mer, elles, très réfléchissantes. Difficile d’imaginer que ces situations nouvelles soient sans provoquer de profondes répercussions plus ou moins rapidement, elles aussi, sur les société, les économies, et surtout les vies humaines… Et pas seulement en Asie. G.RdV

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